Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines et figure influente de la transition actuelle, est accusé dans une affaire judiciaire mêlant des supposés délits de mœurs. Pour l’UDIS, ces poursuites relèvent davantage d’un règlement politique que d’une réelle volonté de justice. L’homme est devenu la cible des autorités après avoir publiquement appelé à voter contre le référendum du 16 novembre 2024, perçu comme une étape cruciale de la transition orchestrée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
« Nous exhortons le Gouvernement à lever le voile sur l’affaire judiciaire impliquant notre Président », a déclaré Georges Boupenga, dénonçant une opération teintée d’illégalité.
Le parti a également condamné avec vigueur l’assaut de son siège le 20 novembre dernier par un groupe armé sous prétexte d’une enquête judiciaire. Selon Georges Boupenga, aucune autorisation légale n’a été présentée lors de l’incident. « Ce n’est pas seulement le siège de l’UDIS qui a été attaqué, mais le fondement même de notre République : le respect des libertés publiques », a-t-il martelé.
Depuis plus de trois semaines, Hervé Patrick Opiangah demeure introuvable. Des rumeurs circulent quant à son éventuel lieu de refuge. Certaines sources évoquent une exfiltration par l’ambassade des États-Unis vers la France, tandis que d’autres supposent qu’il serait au Congo-Brazzaville, bénéficiant de la protection du président Denis Sassou Nguesso.
Malgré les tensions, l’UDIS affirme rester confiant dans le système judiciaire à condition qu’il respecte son indépendance et son impartialité. « Nous demandons des réponses et réaffirmons notre confiance en la justice, si elle agit avec équité », a insisté le porte-parole du parti.
Plus tard dans la soirée, le parquet du tribunal de Libreville a annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre du fondateur de l’UDIS pour atteinte à la sûreté de l’Etat.