Pour Ali Bongo, fils biologique d’Omar Bongo, puis son successeur à la présidentielle de 2009, puis de 2016, il a salué l’héritage de « l’homme d’Etat & au Père merveilleux qu’il a été. »
Pour Rose Ossouka, la première femme Cheffe du gouvernement dans l’histoire du Gabon, il était question de mettre en exergue le patrimoine laissé par le défunt président de la République : « Ce dont nous, #Gabon-ais, bénéficions aujourd’hui, nous le devons aux efforts de ceux qui nous ont précédé et, en particulier, à la vision d’un grand homme d’Etat, feu le Président Omar Bongo Ondimba. En ce 8 juin, au nom du Gouvernement, je tiens à lui rendre un hommage appuyé. »
Selon Steeve Nzegho Dieko, le nouveau secrétaire général du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais : « le Grand Camarade, Président Fondateur du Parti Démocratique Gabonais, El Hadj Omar Bongo Ondimba, rejoignait le Royaume des Cieux, reposant désormais sur la Terre de Ses Ancêtres ici à Franceville. »
Parmi les figures de l’opposition, anciens dignitaires du précédent régime et même ceux de la société civile, aucune voix n’a rendu hommage ou n’a osé remettre en cause publiquement les 42 ans de magistère d’Omar Bongo Ondimba.
Paulette Missambo, plusieurs fois ministre d’Etat sous Omar Bongo, compagnonne du défunt Casimir Oyé Mba – ancien gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, et premier Chef du gouvernement de l’ère multipartisme – aujourd’hui Présidente du parti de l’opposition l’Union nationale est restée muette.
Idem pour le cas de l’opposant Jean Ping interdit de sorti du territoire national, ancien gendre d’Omar Bongo – compagnon de Pascaline Mferi Bongo Ondimba la fille ainée d’Omar Bongo, avec qui il a eu 2 enfants – ancien directeur de cabinet du défunt président de la République n’a pas réagit à l’occasion de l’anniversaire du décès de son défunt beau-père et ex-mentor.
Même constant du côté de Jean Eyeghe Ndong, le dernier Premier ministre d’Omar Bongo, ex-bras droit de Jean Ping qui a pourtant rallié la majorité présidentielle en se réclamant fils spirituel du défunt président de la République en juin dernier, n’a lui aussi exprimé aucun sentiment.
Même son de cloche du côté de la société civile pourtant poil à gratter du régime, où aucun leader ne s’est non plus exprimé. A l’exemple de Marc Ona Essangui, qui n’avait pas hésité à demander le 25 mai dernier, la démission au gouvernement de Lee White, ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres en raison de suspicion de concussion suite à l’arrestation de son directeur général des Forêts Ghislain Moussavou à la suite de malversations financières n’a pas réagit non plus.
13 ans après sa disparition, Omar Bongo aura-t-il finalement unanimement mis les gabonais d’accord qu’ils soient de la majorité ou plus globalement de l’opposition sur son Héritage, comme il aimait souvent à le dire « main blanche je suis venu, main blanche je partirai » ?