Même si Ali Bongo vit toujours dans sa luxueuse résidence de La Sablière, avec ses fils Bilal et Jalil, sa liberté serait restreinte selon ses proches. « il y a des chars autour de sa résidence. Ses sorties dans le jardin sont limitées. Un garde républicain est constamment là pour écouter ses propos. Il n’est pas du tout libre et ne peut pas voir sa femme et son fils emprisonnés », affirment ses proches.
Sans téléphone, ses comptes bancaires gelés, privé de sa retraite eu égard à son statut d’ancien président de la République et trois mois d’arriérés de factures d’électricité qu’il « ne peut pas payer, car ses chèques sont refusés. On a peur d’une coupure », affirment ses proches qji s’alarment. Une réalité qui contraste avec les déclarations du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema qui avait affirmé au lendemain du coup d’Etat, que le président déchu était libre de ses mouvements, et pouvait jouir de sa retraite d’ancien président de la République.
Le dossier Ali Bongo serait-il devenu un caillou dans la botte de la junte ? Selon les confidences de son entourage, il aurait refusé l’exile proposé par les autorités de la Transition : « Il ne comprend pas cette violence contre lui. L’armée lui a proposé de s’exiler il y a environ un mois. Un avion était prêt, mais il a refusé de quitter le Gabon. Preuve de sa solidité. Il ne veut pas partir sans sa femme et son fils. Il affirme qu’ils n’ont rien fait et qu’il est prêt à prendre ses responsabilités », et « Les militaires disent qu’ils dirigeaient, usurpaient sa signature, mais aucune décision n’était prise sans l’aval d’Ali qui était en pleine possession de ses moyens malgré son handicap physique », indique son entourage.
Alors que les autorités de la Transition se sont toujours montrés magnanimes au sujet du sort judiciaire réservé à Ali Bongo, pourtant éclaboussé par plus d’un scandale de détournement des deniers publics, durant ses quatorze ans de magistrature, ne serait-il pas désormais temps que la justice se saisisse du cas du président déchu, à défaut de verser dans la détention arbitraire ? surtout que selon les propos rapportés par son entourage, l’ancien chef de l’État se dit prêt à faire face à la justice.