« La vente des actifs de Carlyle au Gabon (45 000 barils par jour) continue d’aiguiser les appétits. Alors que l’offre de Maurel & Prom (groupe Pertamina) à 730 millions de dollars était encore, début octobre, largement plébiscitée par le nouveau ministre du pétrole et des mines Marcel Abéké, ce scénario est désormais sérieusement concurrencé par celui d’une préemption des actifs par la Gabon Oil Co (GOC). », fait savoir nos confrères de Africa Intelligence.
A la manœuvre, Arnaud Calixte Engandji Alandji, le conseiller spécial du président de la Transition, en charge des Mines, hydrocarbures et énergie et Ernest Ndong Nguema, le directeur général des hydrocarbures : « Les possibilités d’un tel montage sont aujourd’hui étudiées par le DG de la direction générale des hydrocarbures (DGH) du ministère du pétrole, Ernest Ndong Nguema, et le conseiller spécial au pétrole et aux mines de la présidence, Arnauld Engandji. », affirment nos confrères.
Un projet qui aurait eu l’accord du tombeur d’Ali Bongo Ondimba, Brice Clotaire Oligui qui multiplie depuis sa prise de pouvoir, les appels à la nationalisation de l’économie gabonaise. « Une préemption des actifs permettrait à l’actuel président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema de répondre à la demande de nationalisation de l’économie, réclamée par une grande partie de l’opinion publique. », affirment-ils.
Lancée en 2011 avec un actionnariat 100% étatique, la GOC pourrait facilement reprendre les actifs de la filiale gabonaise de Assala Energy quitte à se faire accompagner par un opérateur technique : « Légalement, la GOC peut tout à fait monter cette opération, étant déjà présente sur la plupart des blocs pétroliers du pays et disposant ainsi, en tant que partenaire, d’une priorité en cas de vente. La question est désormais de trouver les financements. La GOC disposerait de réserves de cash assez conséquentes et ses dirigeants seraient disposés à nouer un partenariat technique – y compris avec Maurel & Prom ou encore Perenco – pour la gestion du quotidien. Le reste des fonds serait levé sur les marchés. », fait observer nos confrères.
Dans la course pour accompagner techniquement la GOC, Trafigura qui avait au départ exercé un lobbying en faveur de Maurel & Prom, joue désormais solo : « Le trader Trafigura tente aussi de se placer pour accompagner la GOC dans cette aventure, sans toutefois qu’un accord ait été trouvé ». affirment nos confrères.