Selon les autorités judiciaires, les perquisitions effectuées aux domiciles d’Hervé Patrick Opiangah, situés dans les quartiers Tahiti et Razel à Libreville, ont permis de saisir des documents jugés « susceptibles d’atteindre la sûreté de l’État ». Les enquêteurs cherchent désormais à établir l’origine de ces documents ainsi que les intentions de leur propriétaire présumé.
Outre ces éléments, une somme en espèces de plus de 179 millions de francs CFA, accompagnés de montres et de bijoux, a été découverte et saisie. Ces biens ont été transférés au Trésor public, conformément à la procédure.
Face à d’éventuelles critiques, Bruno Obiang a tenu à préciser que « aucune maison n’a été scellée et aucun enfant n’a été expulsé du domicile ». Les clés des résidences se trouveraient d’ailleurs entre les mains d’un des fils d’Hervé Patrick Opiangah, Ali Ben.
Initialement centrée sur des accusations liées à des faits de viol et d’inceste, révélées par une plainte déposée le 14 novembre 2024 par son ancienne compagne, l’affaire Opiangah s’enrichit désormais d’un volet politique avec des soupçons portant sur les intérêts fondamentaux de l’État gabonais.
En cavale depuis trois semaines, les prochains développements devraient éclaircir les zones d’ombre qui entourent cette affaire complexe, au croisement des sphères politique, judiciaire et économique du Gabon.