L’argument présenté par le Gouvernement pour justifier les modifications du Code électoral, notamment la suppression de l’enveloppe accolée, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et l’introduction d’un bulletin unique, en affirmant avoir répondu aux demandes de l’Opposition exprimées lors de la concertation vient de voler en éclats.
En effet, Séraphin Akure-Davain et Laurent Angue Mezui, Rapporteur pour le compte de l’Opposition à la concertation, sont catégoriques : “Les modifications actuelles du code électoral et les modalités pratiques d’organisations des scrutins à savoir le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et le bulletin unique version CGE, n’ont jamais été évoquées au cours de la concertation”.
“la Concertation, conformément aux articles 6 et 7 du décret susmentionné n’est pas achevée dès lors que le comité de suivi n’a pas épuisé les points inscrits à l’ordre du jour.” et une “cacophonie s’est installée entre le Gouvernement de la République et le Centre Gabonais des Elections entraînant une confusion généralisée du processus électoral et des actes unilatéralement pris.”, déclarent-ils.
“Le comité de suivi conformément à l’article 6 du Décret n° 0010/PR/MI du 21 Février 2023 dont la mission principale était de mettre en œuvre les recommandations consensuelles, n’a jamais tenu ses assises d’autre part”, dénoncent les représentants de l’Opposition à la concertation.
Alain Claude Bilie-By-Nze, Co-président pour la Majorité à la concertation, serait-il le chef-orchestre de l’entourloupe que dénonce l’ensemble de l’opposition ?
Séraphin Akure-Davain et Laurent Angue Mezui, pointent du doigt le Chef du Gouvernement d’être l’instigateur de la modification du Code électoral : “le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Alain Claude BY NZE, tente de faire croire à l’opinion nationale et à la communauté internationale qu’il a conviée le 28 juillet 2023, que de manière consensuelle, les deux camps ayant pris part à la concertation étaient en phase avec le déroulement du processus actuel.”
“Face à ces dangereuses situations, et conformément au code de bonne conduite en son article 3 alinéa premier, et du règlement intérieur en son article 7 qui stipule : «Le Bureau peut recourir au Président de la République en cas de nécessité, à son initiative ou sur proposition de la plénière”, préviennent-ils avant de solliciter “l’arbitrage urgent du Chef de l’Etat.”