L’ex-première dame, et mère du président déchu Ali Bongo Ondimba, Patience Dabany, réfute sa radiation du PDG en estimant que cette décision relève désormais du président du tribunal civil de première instance de Libreville. « Vu l’article 57 al. 2 de la Loi nº 16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la Loi nº 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques qui dispose : les litiges d’ordre interne aux partis politiques (…) relèvent des juridictions de l’ordre judiciaire. », et par « conséquent, la Compétence du Tribunal Civil de Première instance de Libreville est légalement établie », peut-t-on lire dans sa requête du 02 avril 2024, au « fond aux fins de cessation de troubles manifestement illicites », dressée par son conseil, Me Jean-Paul Moumbembé.
En outre, elle défend que la décision de la radier de l’ancienne formation politique au pouvoir, est en violation des articles 102 et 103 des statuts du PDG, et que par conséquence, cette radiation constitue une voie de fait manifestement illicite qui ne peut être arrêtée que judiciairement. Dans la suite de son argumentaire juridique elle s’appuie également sur la Commission Permanente de Discipline qui « est l’organisme spécialisé chargé de connaître des manquements de la discipline du Parti », et qui a en outre, « le pouvoir de convoquer, d’entendre et de sanctionner tout militant contrevenant à la discipline du Parti ».
Dans sa ligne de mire, elle assigne en justice les membres du directoire provisoire du PDG qu’elle accuse de « manœuvre maligne » et de « coup de force ». Il s’agit de Paul Biyoghe Mba, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Jeannot Kalima, Yves Fernand Manfoumbi, Angélique Ngoma, Denise Mekam’ne Edzidzie Antoine Menie et Charles Otandault.
Patience Dabany exige désormais 100 millions de FCFA par jour de refus d’appliquer sa demande de levée de sa radiation.