Le plaidoyer de Michel Xavier Biang, représentant permanent du Gabon auprès de l’ONU, au Conseil de sécurité au nom des pays africains (Kenya, Ghana) pour une levée de l’embargo sur les armes en République centrafricaine pour isoler les rebelles, est à l’origine de cette brouille entre le Gabon et la France.
Cela intervient au grand dam de Paris qui s’inquiète de la très forte influence de la Russie depuis 2018 sur le régime du président Faustin Archange Touadéra, de l’omniprésence de centaines de paramilitaires (Wagner) venus de Moscou mais aussi de l’emprise de sociétés russes sur l’or et les diamants centrafricains.
La réponse de Paris ne sait pas fait attendre; quelques jours après le plaidoyer du Gabon, l’opposant Jean Ping livrait une interview appelant à une insurrection, sur France 24. Depuis 2016 selon une règle non écrite, Jean Ping est privé de parution dans les médias internationaux, notamment ceux de l’hexagone.
Alors que les États-Unis et l’Union européenne livrent une lutte d’influence à la Russie avec la guerre en Ukraine, le régime d’Ali Bongo subira-t-il les frais de ce duel ?