Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, après avoir dirigé un conseil national de sécurité exceptionnel le mardi 24 décembre, a ordonné une série de décisions avec effet immédiat pour faire la lumière sur ce drame. Il a notamment ordonné la tenue d’une réunion de crise du haut commandement des forces armées, ainsi que le retrait de l’enquête de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (B2), au profit de la Direction Générale des Recherches et de la Direction Générale des Services Spéciaux.
Dans un souci de transparence et de rigueur, l’enquête sera menée conformément aux procédures en vigueur, avec l’audition de deux officiers généraux cités dans cette affaire. En outre, huit suspects, actuellement en détention préventive, seront traduits devant les juridictions militaires et civiles compétentes pour répondre de leurs actes. L’enquête déterminera si d’autres complices, qu’ils soient actifs ou passifs, ont joué un rôle dans ce drame.
Le chef de l’État a également exprimé son profond mécontentement face à la diffusion, sur les réseaux sociaux, de photos et vidéos de la dépouille de Johan Bounda. Il a déploré le mépris manifeste pour la dignité humaine et le respect de la famille de la victime, appelant à une prise de responsabilité de la force publique pour poursuivre en justice toute personne, physique ou morale, impliquée dans la diffusion de ces images indécentes.
La nation attend désormais des réponses claires et la justice dans ce dossier qui a profondément marqué les esprits au Gabon.