Le ministre des Mines, Gilles Nembe, a tenu à clarifier la situation actuelle au sujet du projet minier de Belinga, en réponse aux affirmations de certains anciens responsables qui avaient précédemment que le site était désormais en phase d’exploitation. Il a confirmé que le site est toujours en phase d’exploration et n’a pas encore entamé son exploitation. « Il n’y a pas d’exploitation à Belinga », a-t-il déclaré dans une interview publiée dans les colonnes du journal L’Union du mardi 26 novembre. « Le site est encore en phase d’exploration. » Les affirmations concernant l’expédition de minerai en 2023 faisaient écho à des tests pour préparer l’exploitation future, et non à une exploitation efficace.
Le ministre a également évoqué les causes du retard dans le démarrage du projet, qui était censé commencer en 2023, notamment la nécessité de construire des infrastructures essentielles comme une centrale hydroélectrique et un port en eau profonde. « (…) nous devons comprendre que Belinga ne pourra pleinement se réaliser que si le chemin de fer, le port en eau profonde et la centrale hydroélectrique sont construits », a-t-il précisé.
Selon le ministre des Mines, même si les réserves de Belinga sont estimées considérables, une exploitation viable est conditionnée par la création d’un cadre logistique solide, comprenant un chemin de fer et des moyens de communication.
Plutôt que le site d’Owendo ou de Kobe-Kobe, le choix s’est porté sur Mayumba pour le port destiné à l’embarquement du précieux minerai par bateau. Nembe a expliqué que cette option permet de contourner plusieurs obstacles logistiques. Le port d’Owendo « est saturé et n’est pas assez profond pour les très gros bateaux », tandis que « Kobe-Kobe nous obligerait à traverser un parc naturel », a-t-il précisé, tout en mettant en avant le développement régional et la réduction de l’impact environnemental.
Nembe a réfuté l’hypothèse selon laquelle la rentabilité à long terme serait un frein aux investissements, affirmant que les ressources en fer et en manganèse du Gabon sont prometteuses. Il a également précisé que, pour que Belinga soit rentable, il est important d’associer son exploitation à d’autres projets miniers, en plus des infrastructures nécessaires.
Le ministre a conclu en soulignant l’importance de Belinga pour la création d’emplois et le développement économique du Gabon. Le gouvernement ambitionne d’augmenter la part des mines dans le PIB national, espérant passer de 6 % à 15 % d’ici 2040, voire jusqu’à un niveau en incluant la transformation locale des minéraux. Avec le soutien d’investisseurs potentiels, le ministre a exprimé sa détermination à mobiliser les ressources nécessaires pour faire de Belinga un projet phare pour l’avenir du pays.