Alors que les différents participants aux ateliers qui se sont penchés sur 5 secteurs qui impactent les dépenses des ménages, l’alimentation et la restauration, l’habitat, le transport, la santé et l’éducation, et la parafiscalité et la fiscalité, ont rendu les conclusions de leurs travaux, Bilie-By-Nze a fustigé que le train de vie ostentoire des compatriotes n’avait pas été relevé comme une des causes de la pauvreté des gabonais.
Pour Bilie-By-Nze : “une question semble ne pas avoir été abordée car peut-être trop sensible, c’est celle de nos habitudes de consommation. Sommes-nous absolument certains qu’il n’existe pas à côté de la cherté de la vie, certains comportements visant d’une manière à vivre au dessus de leurs moyens.”, a-t-il déclaré.
S’agissait-il d’un dérapage ou pensait-il ses propos ? C’est assez surprenant de la part d’un Bilie-By-Nze qui nous avait habitué à des prises de parole biens reparties.
S’il est difficile d’y répondre, cependant les gabonais n’ont pas la mémoire courte.
En 2008, sèchement débarqué du gouvernement, où il était ministre délégué auprès du Ministre d’Etat en charge des Transports, de l’Aviation civile et du Tourisme, Bilie-By-Nze était incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville pour émission de chèque sans provision. L’actuel Premier ministre vivait-il au-dessus de ses moyens au point de se retrouver à émettre malencontreusement un chèque sans provision ?
Pas si sûr que les gabonais qui tirent le diable par la queue pour joindre les deux bouts apprécieront les propos de celui qui avait mis en avant ses origines prolétaires au lendemain de sa nomination en qualité de Premier ministre.