Une avancée après la suspension de la grève
Le 12 mars dernier, le Syndicat national des greffiers du Gabon (SYNAGREF) avait décidé de suspendre son mouvement de grève pour une durée de quatre mois. Me Ndong Christ Ghislain, son président, avait expliqué que cette décision reposait sur des évolutions positives dans les discussions avec les autorités, notamment la transmission du projet de statut au Secrétariat général du gouvernement. Il avait souligné que cette avancée était le fruit des négociations avec le ministère de la Justice, appelant les autorités à examiner rapidement le texte pour répondre aux attentes des greffiers.
Un projet de loi pour une profession modernisée
La réforme présentée en Conseil des ministres s’inscrit dans une volonté de renforcer l’efficacité de l’appareil judiciaire en offrant aux greffiers un cadre statutaire mieux adapté aux réalités contemporaines. Le projet de loi vise à améliorer les conditions d’exercice de cette profession en clarifiant les rôles juridictionnels et administratifs, en établissant un plan de carrière structuré et en rehaussant le niveau de recrutement. Il prévoit également un dispositif disciplinaire clair et des obligations professionnelles renforcées, afin de garantir une administration judiciaire plus rigoureuse et plus professionnelle.
Un signal fort du gouvernement
Avec cette réforme, les autorités de la transition affichent leur engagement à moderniser la justice et à valoriser un corps de métier indispensable à son bon fonctionnement. La reconnaissance du rôle des greffiers dans la chaîne judiciaire est un enjeu majeur pour renforcer la crédibilité des institutions judiciaires et assurer un service public plus efficace. L’adoption de ce texte marquera une avancée significative pour ces professionnels, qui attendent désormais une mise en œuvre rapide de ces nouvelles dispositions.