Selon plusieurs médias occidentaux, six Chefs d’Etat ont confirmé leur présence à Saint-Pétersbourg, l’Égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, Macky Sall, le président du Sénégal, le Centrafricain
Faustin-Archange Touadéra et le Malien Assimi Goïta. Le capitaine burkinabé Ibrahim Traoré devrait aussi être présent en Russie. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine a également confirmé sa présence.
Le Gabon s’etait abstenu de condamner l’agression de l’Ukraine par la Russie en février dernier, au Conseil de sécurité de l’ONU, au grand dam ses alliés traditionnel, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Les pressions exercées sur les États africains par les Occidentaux et les Américains pour ne pas participer au Sommet Russie-Afrique auront-elles eu raison des relations diplomatiques vielles de 45 ans entre Moscou et Libreville, au point qu’Ali Bongo qui rate difficilement une tribune internationale de cette envergure décide de ne pas répondre à l’invitation de Vladimir Poutine ?
Le Sommet Russie-Afrique intervient dans un contexte de lutte d’influence en Afrique entre les Occidentaux et les Russes. Le nombre de Chef d’État et de délégation présents à Saint-Pétersbourg, seront un enjeu symbolique et diplomatique majeur pour Moscou. Mais elle intervient également à quelques mois d’une échéance primordiale avec l’élection présidentielle gabonaise d’août prochain où la voix des Occidentaux et des Américains pourrait peser dans la balance en cas de forte protestation par l’opposition des résultats donnant vainqueur Ali Bongo Ondimba.
Lors du premier sommet Afrique-Russie à Sotchi en 2019, Ali Bongo encore convalescent de l’accident cardiovasculaire survenu à Riyad en 2018 n’avait pas participé à cette première grande rencontre marquant le retour de la Russie en Afrique.
Pour rappel, la dernière visite d’État d’Ali Bongo en Russie remonte en 2019 sur invitation de son homologue Vladimir Poutine.