Le taux de participation, fixé à 53,54 %, a été l’un des principaux points de discussion. Bien que la mobilisation ait été qualifiée de « timide » en début de journée, la ministre y voit un signe de « rejet » de la part des opposants au projet constitutionnel. Elle a également tenu à rassurer sur la transparence du processus, rappelant la présence de plus de trente missions d’observation électorales internationales qui ont supervisé le scrutin.
En réponse aux critiques du camp du « Non », Laurence Ndong a évoqué les pratiques frauduleuses observées lors des précédentes élections, telles que le transport des électeurs, les votes en doublon ou encore l’utilisation de procurations pour des électeurs décédés. « Si l’on retirait les personnes décédées des listes électorales, le taux de participation serait plus élevé », a-t-elle affirmé. Selon elle, l’abstention enregistrée reflète également un rejet de la campagne du « Non ».
« Le Non a battu campagne, bénéficiant du même temps d’antenne dans les médias publics », a rappelé la ministre, avant d’ajouter avec insistance : « C’est le Non que le peuple gabonais a rejeté. » Elle a ainsi défendu le processus démocratique et l’équité des moyens dans l’accès aux médias publics alloués aux deux camps durant la campagne référendaire.
Laurence Ndong a également présenté les prochaines étapes du chronogramme de la transition, qui visent à restaurer pleinement l’ordre constitutionnel. Parmi ces étapes figurent la refonte du Code électoral, la révision de la liste électorale, ainsi que l’organisation d’élections présidentielle, législatives et locales.
La ministre a réaffirmé que la période de transition ne dépassera pas deux ans, conformément aux engagements pris par le gouvernement.
Ce référendum marque une avancée significative vers le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon. « Nous sommes déterminés à mener à bien ce processus dans les délais impartis », a conclu Laurence Ndong, insistant sur la volonté du gouvernement de garantir un avenir démocratique et stable pour le pays.