Pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1990, aucun recours contestant la régularité ou la sincérité des opérations électorales n’a été introduit auprès de la Cour constitutionnelle, comme l’a souligné son président, Dieudonné Aba’a Owono, lors de la proclamation officielle des résultats, le vendredi 29 novembre 2024.
Une rupture avec le passé ?
Depuis 1990, les élections générales, notamment les présidentielles, ont toujours été marquées par des violences post-électorales, alimentées par des recours de l’opposition, souvent rejetées par la Cour constitutionnelle. Cette institution, présidée jusqu’au coup d’État du 30 août 2023 par Marie-Madeleine Mborantsuo, avait fini par être surnommée par les adversaires du régime des Bongo la tour de Pise, en raison de son penchant pour valider systématiquement les victoires d’Omar Bongo Ondimba, puis de fils Ali Bongo Ondimba.
Le référendum du 16 novembre semble donc illustrer une nouvelle dynamique, où la maturité politique des acteurs impliqués et la transparence du processus électoral ont permis d’éviter les écueils habituels.
En sera-t-il de même lors de la prochaine présidentielle ? Réponse dans moins d’un an, en attendant que le gouvernement fixe la date de cette élection post-transition.