Un secteur sous haute surveillance
Lors de cette session, Hermann Immongault a tenu à rappeler que les jeux de hasard ne sauraient être traités comme un commerce classique. Leur impact sur l’ordre public, la sécurité et la santé publique impose un cadre strict, notamment pour protéger les mineurs et éviter les dérives financières.
Les constats dressés par la Commission sont préoccupants. Actuellement, neuf entreprises opèrent dans ce domaine, mais une seule se conforme aux exigences légales. De plus, une grande partie des flux financiers échappe au circuit économique national, privant ainsi le pays de recettes importantes.
L’environnement des jeux de hasard au Gabon est depuis février 2021 régi par un cadre normatif, notamment l’ordonnance N° 0012/PR/2020 du 14 août 2020 portant Réglementation des jeux de divertissement, d’argent et de hasard en République gabonaise. Cette législation introduit des innovations majeures, telles que l’ouverture à la concurrence du secteur et l’instauration d’un numerus clausus limitant l’implantation des établissements de jeux sur le territoire national.
Des mesures fortes pour un secteur encadré
Face à cette situation, la Commission a fixé un ultimatum clair : les opérateurs disposent d’un mois, à compter du 6 mars, pour régulariser leur situation sous peine de sanctions. L’État entend ainsi affirmer son autorité et instaurer un cadre plus rigoureux pour cette industrie.
Dans cette optique, une réflexion a été engagée sur la mise en place d’un agrégateur national. Cet outil permettrait de mieux contrôler les flux financiers et d’assurer à l’État un contrôle effectif du secteur, suivant le modèle adopté par plusieurs nations où les jeux de hasard relèvent du monopole public.
Un marché structuré pour une économie renforcée
Pour mieux organiser le secteur, la Commission a également rappelé les principales catégories de jeux de hasard, englobant les casinos, les loteries, les machines à sous, les paris hippiques et les paris en ligne.
À travers ces mesures, le gouvernement veut instaurer une régulation efficace qui garantisse à la fois la transparence du secteur et sa contribution à l’économie nationale. Hermann Immongault entend ainsi mener une réforme ambitieuse, où l’État reprend la main sur un marché qui, jusqu’ici, échappait en grande partie à son contrôle.