C’est sur les réseaux sociaux où les gabonais se sont le plus indignés que le Premier ministre, Bilie-By-Nze est venu défendre ses propos. Selon le Premier ministre : “La polémique n’est pas utile (…) Interroger certains modes de vie ne devraient pas effrayer”.
La polémique n'est pas utile. Un travail a été mené durant de nombreux jours (phase provinciale et phase nationale), avec des analyses et propositions pertinentes. Interroger certains modes de vie ne devrait pas effrayer. Bon week-end.
— Bilie-By-Nze (@BilieByNze) April 15, 2023
Une nouvelle sortie de Bilie-By-Nze qui n’a pas calmer l’ire de nombreux compatriotes à l’exemple de Hervé Omva.
“Pour ma part sans faire de polémique je vous avoue avoir été choqué mais pas surpris par cette phrase de trop venant de la part de celui que je considère comme “mon Premier ministre. Alain-Claude Bilie-By-Nze devrait comprendre qu’il est maintenant Premier ministre et donc en conséquence il devrait faire preuve de rigueur en prenant la parole en public. Il a été très maladroit comme malheureusement comme très souvent. Il a subitement oublié son parcours de vie (Ndlr : en 2008, il avait été incarcéré à la Maison d’arrêt de Libreville pour émission de chèque sans provision).”, a-t-il déclaré à notre rédaction.
“Il a pourtant pris connaissance du dernier rapport de la Banque mondiale sur le Gabon qui nous rappelle que : le taux de pauvreté est désormais estimé à 34,1% en 2021, contre 32,4% en 2019. Aussi, le même rapport indique qu’au Gabon, 680.000 de gabonais vivent chaque jour avec moins de 600 francs CFA. Mais aussi qu’entre 2019 et 2021, les chiffres en termes de pauvreté ont augmenté de 32.000 nouveaux pauvres dans tout le pays. 64000 chômeurs dont 40% des jeunes.”, a indiqué Hervé Omva.
“Au Gabon, la population dans sa majorité vit un véritable calvaire, rien qu’à voir ces quelques exemples : Quand les unités EDAN de 10000 FCFA ne vous donnent en réalité, qu’une consommation de 6000 FCFA, c’est ça vivre au-dessus de ses moyens ?Quand l’ État augmente subrepticement le prix du pain, de 125 à 150 FCFA , c’est ça vivre au-dessus de ses moyens ? Quand le paquet de sucre fabriqué pourtant au Gabon, coûte 1000 FCFA, c’est la faute au consommateur gabonais? Quand les opérateurs économiques créent la pénurie d’huile, produite au Gabon, pour susciter une hausse de son prix, c’est la faute des gabonais ? Quand un kg de poisson, pêché dans nos eaux coûte 4000 FCFA, est-ce que c’est parce que le Gabonais veut vivre au-dessus de ses moyens ? Quand le sac de ciment gabonais coûte 5000 FCFA c’est la faute des populations ? Quand un camion de gravier coûte 50 0000 FCFA, c’est à cause du gabonais ? Quand le billet d’avion aller simplement LBV/FCV coûte 200 000 FCFA, c’est le gabonais qui veut vivre au-dessus de ses moyens ? Quand 1 litre d’essence coûte 700 FCFA dans un pays producteur de pétrole, c’est encore le gabonais qui veut vivre au-dessus de ces moyens ?”, a déclaré Hervé Omva dans une litanie d’interrogations.
“Il vient de mettre de l’argent dans une histoire (Ndlr : Assises nationales contre la vie chère) qui a créé une dépense inutile à l’Etat, nous n’avions pas besoin de ça. Depuis 2009, notre pays a organisé des forums et initié des études, il y a le PSGE (Plan Stratégique Gabon Émergent), nous avons nous eu la
Stratégie d’investissement humain et hier le plan de Relance économique. Les réponses sont dans les recommandations et conclusion de ces différents rapports de haut niveau qui ont coûté des milliards à notre pays.”, a conclu Hervé Omva.