La consigne de vote de Réagir est désormais connue, et sans surprise, le parti appelle ses militants et sympathisants à voter massivement pour le « NON » le 16 novembre prochain. Réuni le mardi 5 novembre, le Conseil national du parti, organe collégial convoqué par le président intérimaire, Guy Roger Aurat Reteno, a examiné deux textes soumis à leur appréciation, l’un exposant les arguments en faveur du « OUI » et l’autre en faveur du « NON ».
Fidèle à ses statuts, son idéologie, ses valeurs et sa vision de la gouvernance du pays, le parti a fait savoir, « Au terme d’un contrôle démocratique et transparent, le NON l’a emporté avec plus de 60 % des voix », a déclaré à la presse, mercredi 6 novembre, au siège du parti, son secrétaire exécutif, Jean Valentin Leyama.
Le projet de Constitution, qui sera soumis au référendum le 16 novembre, « semble faire l’apologie du coup d’État », a souligné Jean Valentin Leyama, car il accorde une amnistie totale aux militaires, « alors même que ces immunités pourraient être accordées par voie législative ». La durée du mandat présidentiel et les conditions d’éligibilité suscitent également des inquiétudes. Voter « NON » exprimerait, selon le parti, la volonté de réformer pour limiter cette durée à 5 ans et encourager un renouvellement démocratique. « Le caractère cumulatif des conditions posées par l’article 43 pose également problème, car il exclut un grand nombre de concitoyens de manière arbitraire », a précisé Jean Valentin Leyama.
Dans l’état actuel, le projet de Constitution manque de garanties explicites sur la séparation des pouvoirs, pilier fondamental de la démocratie. « La lecture combinée des articles 41 et 69 suscite de réelles interrogations en rendant impossible toute cohabitation. De la même manière, alors que le Président de la République conserve le pouvoir de dissolution du Parlement, ce dernier perd tout pouvoir de censure du Gouvernement. Il est impératif de rectifier cette lacune avant toute adoption », a-t-il souligné.
Enfin, en exhortant les dirigeants de la transition à garantir un traitement égal des partisans du « NON » et du « OUI », dans le respect du principe de pluralité des opinions, le parti Réagir « appelle la population en général, et ses militants et sympathisants en particulier, à soutenir massivement les orientations du Parti contre ce projet de Constitution », a conclu Jean Valentin Leyama.