Quelques jours plus tôt, il avait appelé tous les présidents des partis membres de Vision 2025 à prendre position en fonction de l’orientation de leur formation politique. Ce jeudi 14 novembre, quelques heures seulement après le ralliement de plusieurs d’entre eux à la cause du « Oui », Hervé Patrick Opiangah a décidé de prendre la parole pour demander aux militants et sympathisants de son parti de « voter non pour rendre au peuple le pouvoir ».
Selon Hervé Patrick Opiangah, le référendum du 16 novembre 2024 représente une occasion historique pour les Gabonais de rejeter une révision constitutionnelle qui ne répondrait pas aux aspirations populaires. « Le 30 août 2023, c’était bon, et nous avons applaudi. Ce qui nous est proposé pour le 16 novembre 2024 n’est pas bon ; c’est pourquoi nous disons Non ! Net ! Si nous voulons la Constitution que nous méritons, alors mobilisons-nous pour un Non de dignité, un Non démocratique, un Non qui, à lui seul, signifiera qu’une page est bel et bien tournée en terre bénie du Gabon. Votons Non pour rendre au peuple le pouvoir ! »
Pour cet ancien allié du Général Oligui Nguema, présent dès les premières heures du coup d’État qui a conduit à la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, voter « Oui » au projet constitutionnel soumis aux Gabonais par référendum le 16 novembre prochain serait un recul de la démocratie dans notre pays. « À contrario, voter le Oui, c’est refuser de tourner la page. Voter le Oui, c’est refuser de transformer l’essai du 30 août 2023 au profit du peuple. Voter le Oui, c’est s’éloigner de l’essor vers la félicité. »
À moins de 48 heures du jour du vote, ce revirement représente un véritable coup dur pour les promoteurs du « Oui ».