Exprimant son exaspération, il a d’énoncé la pratique de la « queue de budget », une manœuvre par laquelle certains agents du ministère retiennent des fonds pour les réutiliser l’année suivante, compromettant ainsi l’efficacité administrative.
Dans une déclaration sans concession, le président a qualifié cette rétention volontaire de fonds d’« inadmissible », rappelant que cette méthode va à l’encontre des principes de transparence et de bonne gestion nécessaires à la période de transition. « Ce n’est pas la peine de conserver des budgets », a-t-il martelé.
Avec fermeté, le Général Oligui Nguema a ajouté : « Je ne veux pas de queue de budget, je ne veux pas en entendre parler », avant d’ordonner au ministre et à ses collaborateurs de « payer tous les budgets ! » avant la fin de l’année.
Des graves conséquences pour le service public
Le chef de l’État a également mis en garde contre les répercussions négatives de cette pratique sur le fonctionnement des services publics. « les administrations n’ont ni papier ni stylo pour travailler », a-t-il déploré, soulignant que cette situation mettait en difficulté les ministres et l’ensemble de l’administration. Il a fustigé une gestion budgétaire inefficace et opaque, qu’il a qualifiée de « méthodes de l’ancienne époque », en affirmant qu’elles n’ont plus leur place dans le contexte actuel.
Un appel à la réforme et à la modernisation
Le discours du Général Oligui Nguema s’inscrit dans un appel plus large à une gestion budgétaire transparente et efficace. « Faites fonctionner les ministères, payez les administrations », a-t-il insisté, réaffirmant l’importance de distribuer équitablement les ressources et de permettre aux fonctionnaires de remplir leurs missions sans entraves.
Par cette intervention, le président de la Transition exhorte l’administration gabonaise à tourner définitivement la page des pratiques anciennes pour adopter une gouvernance moderne, transparente et axée sur l’efficacité. Sera-t-il entendu ?